Les flics corrompus sont une plaie pour l'humanité.
Officiellement, les agences à trois lettres qui pullulent au sein de l'administration américaine existent pour protéger la population et préserver la sécurité nationale. Une version qui plait beaucoup aux studios hollywoodiens mais dans les faits, la réalité est tout autre et il n'est pas étonnant qu'aucun film n'ait été tiré de l'affaire des quatre de Newburgh.
En 2009, Shahed Hussain - informateur pour le FBI - propose 250 000 dollars à James Cromitie - ancien drogué de 45 ans - pour l'inciter à poser des bombes dans une synagogue du Bronx. Après plusieurs refus, les problèmes d'argent de Cromitie prennent le dessus et il finit par accepter la mission. Il recrute trois autre hommes tandis que l'organisation générale du complot est gérée par Shahed Hussein (informateur du FBI, rappelons le).
Le jour J, alors que les quatre individus sont en train de passer à l'acte, ils se font arrêtés par les forces de l'ordre. Très vite, l'affaire fait la une de la presse et le FBI obtient les honneurs. En 2014, soit cinq ans plus tard, l'ONG Human Rights Watch dévoile les dessous de cette conspiration :

Mike German, ancien agent du FBI, témoigne :
« Ce n’étaient pas des terroristes et cette opération du gouvernement a été spécialement conçue pour les transformer en terroristes. »
Une formule qui rappelle beaucoup les propos de John Jacobs, avocat lors du procès relatif aux attentats meurtriers du World Trade Center en 1993. A l'époque, il accusait déjà le FBI d'avoir utilisé un informateur (Emad Salem) pour piéger des individus qui ne seraient jamais passé à l'acte s'ils n'y avaient pas été poussés.
Les attentats du World Trade Center de 1993 ont fait 6 morts et environ un millier de blessés.
Se pourrait-il que le FBI emploie toujours ce genre de tactique ? Une question que posera le journal britannique The Guardian suite au complot visant à kidnapper la gouverneure du Michigan Gretchen Whitmer en 2020.
Dans ce genre d'affaires, seules les personnes de bonne foi laissent toutes les possibilités sur la table.
