Une question dont l'importance est malheureusement sous-estimée par l'ensemble de la presse.
En août 2014, le journal Le Monde informe la population française que son nouveau ministre de l'Économie a pour surnom le « Mozart de l'Élysée ». Une étiquette flashy qui fait référence au talent indéniable dont fait preuve cet homme. En effet, Emmanuel Macron a joué sa partition à la perfection : il s'est fait élire président de la République alors que les citoyens français ne connaissaient ni son nom si son visage trois ans auparavant.
Le 27 août 2014, jour de sa prise de fonction en tant que ministre de l'Économie, Emmanuel Macron déclare :
« Je n'aurai qu'une boussole, quels que soient les débats du quotidien, c'est l'intérêt de mon pays et le redressement de son économie. »
Cependant, l'année suivante, en 2015 :
- Le CICE - qui s'en souvient ? - coûte 12 milliards d'euros à la France
- Le gouvernement annonce devoir supprimer 22 000 postes dans les hôpitaux pour économiser un peu moins de 1 milliard d'euros
Après analyse poussée, la rédaction de FUNK NEWS est formelle, ce type de gestion est vivement déconseillée.
Quels sont les résultats du Crédit d'Impôt pour la Compétitivité et l'Emploi (CICE), ces crédits aux entreprises qui ont coûté au total plus de 100 milliards d'euros sur six ans ?
Quels sont les résultats des coupes budgétaires incessantes à l'hôpital public ?
Pire, d'après le magazine Capital, c'est Emmanuel Macron en personne qui a incité l'ancien président François Hollande à mettre en place le CICE :
« À l'époque [en 2012], Macron défendait l'idée du fameux Crédit d'impôt pour la croissance et l'emploi (CICE). Mais comme Hollande n'en voulait pas, il n'a pas insisté. [...] Il finira quand même par obtenir gain de cause, puisque le président lancera le CICE à l'automne 2012. »
Se pourrait-il que la boussole du « Mozart de l'Élysée » soit défectueuse depuis le début ?
En 2020, c'est la crise et Emmanuel Macron - devenu président entre temps -réalise la prouesse extraordinaire de « mettre sur la table » une enveloppe de 300 milliards d'euros. (On rappelle que cinq ans plus tôt, l'État annonce la suppression de 22 000 postes dans les hôpitaux pour en économiser un seul.)
300 milliards que le président distribuera sous forme de crédits aux entreprises dans le but de désengorger les hôpitaux.
Il faudra bien finir par s'interroger : quand Emmanuel Macron supprime 17 000 lits d'hôpitaux en quatre ans pour faire des économies, est-ce vraiment nécessaire ? Le président ment-il aux français lorsqu'il est question d'argent ? Au regard des éléments données plus haut, il semblerait bien.
En toute logique, cela n'aurait rien de surprenant venant de la part d'un ancien banquier d'affaire ayant lui-même déclaré :
« Les banquiers d’affaires sont tous des menteurs. »
La véritable question est en fait la suivante : l'argent est-il le seul sujet sur lequel l'honnêteté du président doit être remise en cause ?