En 1968, une série française captive les téléspectateurs : Les compagnons de Baal. Secte luciférienne, corruption des puissants et contrôle mental, cette fiction se situe aux antipodes de Plus Belle la Vie.
Des adorateurs de Lucifer ont infiltré les institutions françaises afin d'asservir la population. Voilà comment pourrait être résumée la série Les compagnons de Baal, diffusée pour la première fois le 9 septembre 1968 sur la deuxième chaîne de l'ORTF. Un pitch simple qui, malgré le temps qui passe, n'aura jamais vraiment été repris par l'industrie cinématographique.
Au delà de l'intrigue et du suspense qui en découle, cette série est appréciable car Pierre Prévert, le scénariste (et accessoirement frère de Jacques), nous invite aussi à nous plonger dans l'Histoire. Il évoque par exemple le compte de St-Germain, Helena Blavatsky et rappelle que Lucifer représente - pour certains - l'intelligence ultime.
Par ailleurs, dans le scénario de Prévert, le dirigeant de la secte luciférienne est appelé « Grand Maître », les adeptes sont des « compagnons » et ils utilisent un crâne humain comme accessoire lors de leurs réunions secrètes. Difficile de ne pas y voir une référence à la société secrète la moins secrète de la planète, la franc-maçonnerie, organisation qui semble être en mesure de fournir des tueurs à gages à certains politiciens.